Fini le cauchemar pour les concessionnaires automobiles et les clients en attente, depuis des mois, de la réception de leurs véhicules en Algérie. Après plus d’une année de stress pour les représentants des marques de véhicules commercialisées en Algérie, le gouvernement vient enfin de leur débloquer la situation.
Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a enfin signé, hier, les licences qui permettront aux concessionnaires retenus d’engager des opérations d’importation.
Ces licences — fruit de travaux effectués par le Comité interministériel chargé de l’attribution des licences d’importation de véhicules — peuvent être récupérées par les concessionnaires traditionnels dès aujourd’hui auprès des directions du commerce des wilayas. L’annonce a été faite hier par Saïd Djellab, directeur général du commerce extérieur auprès du même département ministériel, lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne 3. M. Djellab a précisé que chaque marque recevra au maximum un quota de 15 000 unités/an.
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Ce quota, selon le même responsable, fixé en fonction des marques et des constructeurs ainsi que des pays de provenance des véhicules, sera partagé en deux pour les marques qui ont deux représentants sur le marché local. Les marques autorisées à l’importation sont exclusivement celles contenues dans le cahier des charges régissant l’activité. Quant aux nouveaux concessionnaires, qui devront attendre 2017 pour obtenir les licences, selon M. Djellab, ils bénéficieront durant leur première année d’activité d’un quota de 300 unités.
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Le contingent quantitatif global autorisé à l’importation pour l’année 2016 dans le cadre du dispositif des licences d’importation, entré en vigueur en janvier dernier, a été, pour rappel, fixé à 152 000 unités. En outre, le gouvernement a décidé de plafonner la valeur des importations à un milliard de dollars en 2016 contre 3,14 milliards de dollars en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014. Cette valeur-plafond a été fixée «pour rationaliser la facture des importations en limitant la sortie des devises», selon la même source. Cette mesure vise à lutter contre la surfacturation des véhicules importés par les concessionnaires. «Cette mesure est très importante. Il faut que nous connaissions les coûts d’importation.
D’autant plus que nous avons déjà constaté que ces coûts en devises étaient souvent plus élevés par rapport au pays d’origine», a notamment déclaré récemment Bakhti Belaïb, ministre du Commerce.Selon M. Djellab, «les transactions sont souvent douteuses» et le contingent quantitatif, fixé à 152 000 unités pour l’année 2016, n’est pas suffisant, à lui seul, pour contrôler et réguler cette activité. D’où la nouvelle limite en valeur imposée aux concessionnaires.
Seuls 40 concessionnaires ont été retenus pour bénéficier des licences d’importation sur les 80 postulants. Selon Saïd Djellab, pour le traitement des demandes de licence, le Comité interministériel chargé de leur délivrance avait pris en considération plusieurs critères, dont essentiellement l’agrément, le respect du cahier des charges et la situation fiscale. Il est à noter que le dispositif des licences d’importation concerne uniquement les véhicules de tourisme et ceux de transport de personnes (dix personnes ou plus) et de marchandises. Les engins de travaux publics ainsi que les véhicules importés par des professionnels à titre individuel ne sont pas soumis à ce régime.
Source: Rabah Beldjenna – Automobile : L’importation débloquée