Jacques Duval pète sa coche
Dans son blogue que je lie religieusement, le journaliste automobile Jacques Duval pète sa coche solide sur les prix des voitures au canada!!
voici l’intégral de son texte que vous pouvez trouver ici
UN APPEL AU BOYCOTT
October 28th, 2007
Fiez-vous sur les constructeurs automobile pour raconter n’importe quoi en réponse à la crise qui sévit présentement autour de la disparité des prix entre le Canada et les États-Unis. Hier encore, je discutais du problème (qui commence à avoir des apparences de scandale) avec un vendeur d’automobiles et vous auriez dû entendre la litanie d’explications qu’il m’a débité. Tout ce qu’il m’a dit sortait tout droit du dernier mémo de sa compagnie qui lui a fourni des arguments pour répondre aux consommateurs frustrés de voir leur dollar traité comme une devise du tiers monde par le marché automobile. On lui avait bourré le crâne à en faire exploser sa matière grise.
En essence, ce vendeur et d’autres comme lui racontent toujours les mêmes sornettes : les voitures livrées au Canada possèdent beaucoup d’accessoires de série qui sont facultatifs aux États-Unis et les équipements liés à la sécurité sont plus nombreux sur les modèles distribués chez-nous que chez l’oncle Sam. Même en admettant que ce soit vrai, cela justifie-t-il des différences pouvant aller jusqu’à 30% comme c’est le cas avec une Audi A8 proposée au Québec à 100 000 $ contre 68 130 $ chez un concessionnaire de Burlington. C’est nous rire en pleine face que d’essayer de faire passer une somme aussi considérable par le chemin des options. Même Porsche qui a été le premier constructeur a retranché entre 10 000 et 20 000 $ de ses voitures vendues au Canada est encore à près de 30 % au-dessus des prix américains. Ainsi, une Cayman de base coûte 49 400 $ de l’autre côté de la frontière contre 63 500 $ au Québec. Allons voir maintenant du côté de voitures plus abordables comme la Volkswagen Jetta 2,5. Vous pourriez en acheter une à Plattsburg pour 17 990 $ alors qu’un modèle identique vous obligera à débourser 24 975 huards ici, soit un « vol » de 7000 $ ou 40%. Comme dirait mon oncle, « y’a toujours des limites à se faire fourrer ».
J’ose espérer que les automobilistes vont se serrer les coudes et boycotter les concessionnaires automobile jusqu’à ce qu’ils ajustent leur prix à l’échelle américaine. De grâce, n’achetez pas de voiture neuve jusqu’à nouvel ordre. Je sais, malheureusement, que les québécois sont mous quand il s’agit de poser un geste collectif et j’espère que pour une fois ce sera l’exception à la règle. Je ne dis pas d’aller détruire les vitrines des concessionnaires automobiles, seulement de les boycotter. Car, il n’y a pas d’assurance contre la perte de profits.